Un mauvais malade(pv`feradlym)

Aleyde soupira fortement, agacé. Il était tanné! Tanné! C'était insupportable. Il sentait que s'il restait encore une minute étendu dans ce lit il virerait fou...

En tout cas, plus fou que d'habitude.

Ça fessait quoi? Une semaine qu'il était cloué au lit? Il devait bien être guérit maintenant. En plus, il se sentait relativement bien... Non, décidément, il ne voyait aucune raison pour qu'il reste étendu ainsi à ne rien faire. Aujourd'hui, il sortait. Et puis, ce n'était pas parce que l'elfe disait qu'il en aurait pour encore au moins une semaine avant de pouvoir sortir qu'il l'écouterait. Ce n'était pas pour rien que l'on disait qu'il n'en fessait cas sa tête, il avait une réputation à tenir. Quoique...

- Feradlym? Lâcha le jeune chevalier d'une voix ennuyé en tournant la tête vers son frère d'arme qui était entrain de peinturer sur une pierre à quelques pas de lui.

- Je t'assure que je me sens bien... Continua-t-il d'une voix plaintive.

Non, décidément, Aleyde avait son orgueil, mais il n'avait pas envie que son ami mette sa menace à exécution... Le chat-garou l'avait en effet menacé plutôt de le priver de dessert pour le reste de la semaine s'il tentait un seul mouvement hors de son lit.

hrj: Ça te dérange soeurette pour la menace de Fera ou c'est correct que je dise cela? Après tout, c'est ton perso, mais je trouvais que ça sonnait bien. En tout les cas, tu me le dis et je modifis mon poste je ne voudrais pas usurber ton personnage.

- Feradlym? Lâcha le jeune chevalier d'une voix ennuyée.

- Je t'assure que je me sens bien... Continua-t-il d'une voix plaintive.

Feradlym soupira intérieurement. Il était plus que tanné de l'entendre se plaindre. C'était devenu insupportable les derniers jours. Le chat-garou fit un faux mouvement avec sa patte et mit une tache noire sur le ciel bleu qu'il était entrain de peindre. Il sentit sa patience le quitter et son poil se hérisser de frustration et d'irritation. Le matou se tourna vers le chevalier, les yeux brillants d'une colère qui lui était peu commune.

** Tu te sens bien?! Parfait, fiche le camp d'ici alors, va jouer. Mais si tu te casses le cou, ne me tiens pas responsable! ** s'exclama le chat-garou d'une voix rageuse.

Il savait qu'il n'aurait jamais du dire cela, qu'il aurait dû patienter et écouter les plaintes d'Aleyde une semaine encore. Mais il n'en pouvait plus.

*S'ils croient que je suis capable de faire ça, de jouer à la gentille nourrice pendant deux semaines avec un jeune homme qui se conduit en gamin, hé bien ils ont choisit le mauvais chat!* se dit Feradlym, sachant très bien que c'était lui-même et personne d'autre qui s'était prit ce rôle.

* Si Aleyde est trop con pour apprendre des erreurs des autres, hé bien qu'il apprenne sur les siennes, qu'il aille se casser le cou!* décida-t-il ensuite en revenant sur sa toile pour tenter d'effacer la tache noire avec le bout de sa queue touffue.

** Tu te sens bien?! Parfait, fiche le camp d'ici alors, va jouer. Mais si tu te casses le cou, ne me tiens pas responsable! ** s'exclama le chat-garou d'une voix rageuse.

Un sourire heureux se forma sur le visage du jeune homme qui se leva aussitôt, regrettant rapidement son empressement quand il sentit le monde se mettre à tourner autour de lui. Aleyde se rattrapa sur le mur et ferma les yeux, attendant que son vertige passe. Une minute après il rouvrit les yeux et se dirigea plus lentement vers la porte de la chambre, changeant cependant rapidement de direction, optant pour la fenêtre, quand il sentit le sol tanguer sous ses pieds. Il ouvrit celle-ci, un sourire au lèvre en voyant la cour du château en contrebas. Ces frères d'arme étaient entrain de s'entraîner. Une idée se forma dans la tête du jeune homme qui n'hésita pas à la mettre aussitôt à exécution. Le jeune homme, pour descendre plus rapidement et possiblement faire sursauter ses frères d'arme, sauta par la fenêtre, avec l'intention d'arrêter sa chute avec son pouvoir de lévitation.

Aleyde sentit avec joie le vent le frapper alors qu'il se rapprochait du sol. Lorsqu'il fut rendu à quelques secondes de le toucher, le chevalier tenta d'utiliser son pouvoir de lévitation pour s'arrêter, mais à sa surprise et à sa peur, il n'y arriva pas et... S'écrasa, perdant connaissance quelques secondes après le choc.

Feradlym sentit un courant d'air lui ébouriffer le pelage et se tourna brusquement vers la fenêtre pour voir Aleyde se jeter en bas.

Peur, horreur et colère se succedèrent dans l'esprit du chat-garou alors qu'il se pressait vers la fenêtre. Il cligna plusieurs fois des yeux alors qu'il regardait en bas, juste pour être sûr que c'était bien cela qu'il voyait. Il n'en revenait tout simplement pas. N'importe qui aurait prit l'acte pour un suicice, mais Feradlym savait bien que c'en était pas un. C'était de la sottise, de la folie, de l'imbécilité.

Le félin se hâta de descendre dans la cour du château par la même fenêtre que celle d'où Aleyde venait de se jeter et attérit en douceur parmit les chevaliers sidérés qui s'étaient réunis autour de l'idiot.

** IMBÉCILE! C'EST QUOI TON PROBLÈME? LES SOURIS T'ONT RONGÉ LE CERVEAU? TU ES LE PLUS FINI DES IDIOTS QUE J'AI EU LA MALCHANCE DE RENCONTRER DANS MA MAUDITE VIE DE CHAT! ** ragea le matou en donnant de puissants coups de patte sur Aleyde.

Se rendant compte de tous les regards supris braqués sur lui, Feradlym se retourna en regrettant d'avoir prononcé ces paroles en public.

** Je plaisantais bien sûr ** leur dit-il avant de se retourner de nouveau vers Aleyde.

** Tu va m'expliquer j'espère, au nom de bastet, pourquoi tu as fait cela hein? Tu te prends pour qui? Tu n'es pas un chat-garou pour te permettre un tel saut! Et puis c'est quoi cette façon de descendre pour prendre de l'air? Il y a d'autres moyens plus démocratiques, tu sais? Le plus connu et le plus commun c'est l'ES-CA-LIER. Tu le connais l'escalier? Hé bien il est très sympathique et il... **

Feradlym s'arrêta brusquement de parler, se rendant soudainement compte qu'Aleyde était inconscient. Il se retourna alors vers les chevaliers qui le fixaient toujours.

** Alors vous aller rester planter ici combien de temps encore? Ce n'est pas un spectacle, c'est juste un pauvre con. Y a-t-il quelqu'un qui peut aller le sonder comme vous dites et faire quelque chose pour l'aider? ** demanda-t-il.

Adélie fut la première à se ressaisir après la scène étrange qui venait de se dérouler sous le regard des guerriers d'émeraude. Aleyde, qui normalement devrait encore être en convalescence, venait de s'écraser dans la cour du château et Feradlym, qui normalement devait être à son chevet, venait d'avoir devant eux ce qu'Adélie qualiferait de crise de colère, voir existentielle dans la mesure où il venait litéralement de se plaindre de son existence. Jamais la jeune femme n'aurait pensée voir le chat-garou dans un tel état... Et visiblement le reste de l'ordre d'émeraude et des dragonniers le pensaient aussi. La jeune félidée se resaisit lorsque son regard tomba dessus le corps inconscient de son frère d'arme et elle se précipita au côté d'Aleyde et passa une main au dessus de lui, le sondant. Elle laissa aussitôt un soupir soulagé s'échaper de ses lèvres. Son frère d'arme était certe blessé de sa chute, mais rien de trop grave. Quelques cassures tout au plus. La jeune femme guérit d'un mouvement de main Aleyde et se tourna vers Feradlym.

- Il n'a rien. Je vais le rammener dans sa chambre et le surveiller. Lui dit-elle, se disant que le chat-garou aimerait sans doute être libéré de la présence d'Aleyde pendant un moment.

Adélie posa une main sur l'épaule d'Aleyde et les téléporta dans la chambre du chevalier n'attendant pas la réponse de leur frère d'arme. Décidément, elle aurait plusieurs questions à poser au falconiforme lorsqu'il se réveillerait. Par exemple, pourquoi s'était-il jeté par la fenêtre ainsi et qu'avait-il fait pour mettre Feradlym ainsi hors de lui.

Feradlym fut soulagé lorsque Adélie se ressaisit enfin, mais il n'en laissa rien paraître néanmoins. Il regarda la femme chevalier soigner Aleyde d'un air froid sous lequel se cachait une tonne d'inquiétude et de culpabilité. En voyant l'air soulagé d'Adélie quant à l'état de son ami, Feradlym sentit ses poils reprendre graduellement place sur son dos et son coeur freiner peu à peu son rythme déchaîné.

- Il n'a rien. Je vais le rammener dans sa chambre et le surveiller. Lui dit la femme chevalier.

Feradlym allait répliquer qu'il pouvait faire cela tout seul, qu'il n'avait pas besoin d'aide, qu'il était capable de surveiller un pauvre con sans qu'elle aille à s'en mêler, mais Adélie avait déjà disparu. Le chat-garou ravala péniblement sa frustration et commença à s'éloigner vers la forêt. Il était d'une part reconnaissant à sa soeur d'armes de l'aider, et d'une autre part il était fâché qu'elle aille comprit qu'il n'arrivait pas à s'arranger seul avec Aleyde. Maintenant, tout le monde saurait qu'il ne pouvait pas toujours se contrôler et tout faire seul. C'était peut-être pour le mieux d'ailleurs. Autant qu'ils sachent comment il peut être à certains moments, dans certaines situations.

Néanmoins, le chat-garou rageait intérieurement alors que plusieurs paires de yeux hébétés accompagnaient sa sortie de la cour. Il se força de maintenir une allure digne et fière jusqu'à ce qu'il soit sûr que plus personne ne le voyait, puis il partit à courir le plus vite possible entre les arbres.

Hrj: on clos?

hrj: ok, je vais verouiller le poste